La grande tendance aujourd’hui, ce sont les lunettes anti-lumière bleue destinées à protéger les yeux de la lumière émise par les écrans. Il faut savoir en effet que les écrans auxquels nous sommes surexposés diffusent des pics de lumière bleue à Haute Énergie Visible (HEV) qui atteignent la rétine et le cristallin.
Qu’est-ce que la lumière bleue ?
Le spectre de la lumière naturellement émise par le soleil comprend une bande de lumière bleue dont les longueurs d’onde se situent entre 380 et 500 nanomètres. La lumière bleue est aussi émise artificiellement par les ampoules LED et les écrans comme les ordinateurs, les tablettes, les téléphones intelligents, etc. La lumière bleue se divise elle-même en un spectre de différents bleus qui vont du bleu-turquoise au bleu-violet.
La lumière bleu-turquoise dont les ondes se situent autour 490 nanomètres a des effets bénéfiques sur notre état général. Elle stabilise notre humeur et influe positivement sur notre moral. Elle régule production de mélatonine qui est notre « hormone du sommeil » et régule également le rythme circadien (alternance veille/sommeil). C’est notamment la lumière bleu-turquoise qui nous permet de nous adapter au décalage horaire. Il est donc important que l’œil reçoive la lumière bleue.
La lumière bleue nocive pour les yeux ne représente qu’une partie de la bande de lumière bleue. Elle se situe entre 415 et 455 nanomètres et se manifeste par la couleur bleu-violet. Celle-ci atteint plus fortement la rétine et peut donc de ce fait endommager les cellules rétiniennes. Une surexposition aux écrans qui émettent des pics de lumière bleu-violet est donc potentiellement dangereuse.
Les dangers d’une surexposition à la lumière bleue
Des études scientifiques démontrent qu’une exposition prolongée au rayonnement de lumière bleue (ou de lumière HEV artificielle) provoque des lésions de la rétine et du cristallin. Également plusieurs études démontrent que la lumière bleue est un facteur de risque de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA). On suspecte aussi qu’elle est un facteur de risque dans le développement de la cataracte.
La prévention grâce aux lunettes anti-lumière bleue
S’il existe des filtres anti-lumière bleue pour les écrans, ceux-ci sont cependant peu répandus. La meilleure solution pour protéger l’œil des longueurs d’ondes lumineuses toxiques pour la rétine s’avère être pour le moment les verres de « photoprotection sélective », c’est-à-dire des verres qui filtrent la lumière bleu-violet mais laissent passer la lumière bleue turquoise. En effet il est important de pouvoir continuer à profiter des effets bénéfiques du bleu-turquoise sur le moral et la régulation de l’horloge biologique interne.
L’état actuel des travaux ne démontre l’efficacité de ces verres qu’in vitro. Leur efficacité n’est donc pour le moment pas quantifiable sur l’œil humain. On peut néanmoins supposer qu’en bloquant les longueurs d’ondes identifiées comme toxiques pour la rétine, les verres de photoprotection sélective protègent du même coup l’oeil des dommages occasionnés par ces longueurs d’ondes toxiques.
Qui devrait porter des lunettes anti-lumière bleue ?
Le port de lunettes anti-lumière bleue est fortement recommandé aux personnes qui sont exposées à la lumière bleu-violet plus de 30 minutes par jour, soit presque tout le monde !
Ces lunettes sont également fortement recommandées aux personnes qui ont des antécédents familiaux de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ou de cataracte.
Il n’existe aucune contre-indication au port de verres anti-lumière bleue. Cependant les verres de photoprotection sélective présentent un léger reflet violet que certaines personnes trouvent peu esthétique.